Savez-vous que l’éducation des petits enfants en Russie est très différente de celle que l’on adopte en France ? L’article d’aujourd’hui est consacré aux faits qui étonnent les français dans l’éducation russe.
Selon les statistique, en 2014, en Russie il y a en moyenne 1,8 enfants par femme. Il y a très peu de crèches publiques et privées, il est extrêmement difficile d’y obtenir une place et la majorité des femmes (toutes celles qui peuvent se le permettre financièrement) gardent leurs enfants jusqu’à 3 ans.
En Russie il n’y a pas d’école à partir de 3 ans. Entre 3 et 6 ans on peut inscrire (avec un peu de chance) son enfant dans un Jardin d’enfant, et l’école élémentaire ne commence qu’à 6 ans. Il est très mal vue d’inscrire à la crèche son enfant de moins d’un an. Pour une maman russe c’est un véritable drame. Les mamans russes le plus souvent allaitent leurs enfants pendant longtemps, jusqu’à 2 an et plus. En ce qui concerne le congé paternité… il n’existe pas du tout.
Les enfants russes font plein d’activités extra-scolaires : à cinq ans ils font généralement de la danse, du karaté, l’école des beaux-arts, de la musique, du patinage artistique ou de l’anglais. Les activités favorites des parents sont le piano, les arts martiaux pour les garçons et la danse pour les filles. Tous les après-midis, après l’école, les enfants doivent être occupés ! Généralement se sont les mamies qui les vont chercher les enfants à l’école et les accompagnent : parcours du combattant.
Les enfants russes commencent à apprendre l’anglais dès l’age de 3-4 ans. En principe, l’éducation russe part de l’idée, qu’il n’est jamais trop tôt. En théorie les enfants russes doivent apprendre à lire à l’école, à 6 ans, tout comme les enfants français. Mais réellement la majorité apprend à lire avec leurs parents, plutôt entre 3 et 4 ans. On est très focalisé sur la lecture, les parents russes essaient généralement de faire aimer la lecture aux enfants dès leur très jeune âge.
On est largement troooop gentil avec nos enfants et on essaie de ne jamais monter la voix ni (aucun cas) de les punir, comme à chaque faux pas on a peur de les blesser, créer des complexes, réprimer leur individualité, du coup les enfants russes savent se comporter beaucoup moins bien que les enfants français.
En ce qui concerne l’alimentation: pour le petit déjeuner les russes ne donnent à leurs enfants ni pain, ni beurre ou confiture, ni petits gâteaux. Les enfants russes mangent pour le petit déjeuner des céréales, bouillies dans du lait : l’avoine, le sarrasin, etc. Ça s’appelle Kasha et c’est le cauchemar matinal de chaque enfant russe.
Une maman russe ne donne pas de frites, pas de saucisses encore moins du Coca-Cola à son enfant. Et si elle le fait un jour, elle souffrira de remords toute sa vie. Elle essaie plutôt d’adapter pour son enfant une alimentation saine et le gave d’épinards et de colin à la vapeur. Si ce plat fini étalé sur les murs de la cuisine, une maman russe ne forcera pas et ne donnera rien d’autre. Elle dira : Tu mangeras mieux la prochaine fois.
Pour le déjeuner, c’est toujours d’abord la soupe (et ça – toute l’année), après, plat et dessert. Pas de déjeuner sans soupe !
Coté hygiène : dans tous les établissements infantiles russes les chaussures de rechange sont obligatoires. Voir un enfant porter les chaussures d’extérieur à la crèche (le cas de beaucoup d’établissements en France) est simplement impensable.
En Russie il est très rare que les enfants attrapent des poux à l’école : c’est à tel point rare, que les poux sont presque synonyme de défavorisation sociale et des prisons (et pas quelque chose d’habituelle à chaque retour de vacances, comme en France).
Auteur de l’article:
Marina Yulis
Marina Yulis, interprète professionnelle, linguiste diplômée ( diplômes de Master LEA Université Paris 12; Master Information, Communication Université Paris 2 Assas ). Dirigeante de l’agence Marina Yulis Traduction ( Paris ) depuis 2011. Depuis 2010, expert de la communauté professionnelle des traducteurs Proz KudoZ ( réseau international permettant aux traducteurs de s’entraider pour la traduction de termes ).